Friday, February 05, 2016

Rimbaud (Correspondance + Pierre Petitfils)

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"Jusqu’à quel point faut-il prendre ces jeremiads au sérieux, puisqu’il nous met lui-même en garde contre elles? « Si je me plains, écrit-il le 10 juillet 1882, c’est une espèce de façon de chanter . » ([preface de Jean Voellmy]: 9).
"...je vois avec le plus grand plaisir que derrière votre terrible masque d’homme horriblement sévère se cache une bonne humeur que beaucoup auraient bien raison de vous envier" ([Ilg a Rimbaud, Zurich, le 19 février 1888]: 59).
"Ne vous faites pas de mauvais sang, mon cher, j’en aurais bien plus de raisons et je m’en passe. C’est comme si le diable régnait en Abyssinie depuis une année, tout va de travers et l’on ne sait plus de quel côté se tourner" ([Ilg a Rimbaud, Antotto, le 9 mai 1890]: 176).
****Arthur Rimbaud, Correspondance 1888-1891 (Gallimard: 1965).

"Incroyable est le nombre d’ouvrages qu’il put lire en quelques mois: le principal lui en prêtait, ainsi qu’Izambard, Deverrière et Bretagne. Il dévorait tout avec un égal appétit: la philosophie, la sociologie, la politique, les oeuvres de Thiers, Mignet, Tocqueville, Edgar Quinet, Proudhon, Louis Blanc... et naturellement les auteurs classiques, les poètes — sans ometter la Bible souvent consultée" (: 62).
"Cette lettre à Mme Rimbaud, que contenait-elle? Une facture! Izambard demandait le remboursement des frais que lui avait occasionnés son élève..." (: 89).
"Bientôt, tout bascula dans l'écoeurement du contact avec la soldatesque débraillée; c’etait plus qu’il n’en pouvait supporter. Si profond fut son dégoût qu’il brisa son élan et que sa foi révolutionnaire coula à pic" (: 107). 
"...Rimbaud, déçu à son égard (refuser un voyage en Russie, une vie de luxe!), lui retira sa confiance..." (: 111).
“Mallarmé dit de Gautier qu’il est un voyant, Gautier le dit de Baudelaire, Nerval le dit de lui-même... Mais Rimbaud prend le mot dans uns sens biblique: celui qui voit au-delà des choses de Dieu” (: 115). 
[livres demandées par Rimbaud dans la bibliothèque de Charleville: “traités de sorcellerie, de sciences occultes ou encore des romans, de contes ou de vers libertins (Restif de La Bretonne, Parnasse satyrique, etc.)” (: 119);] 
"Rapidement, son crédit baissa, on le considéra comme un détraqué... Les plus indulgents virent en lui un raté de génie, une étoile filante qui brille intensément avant de finir en poussière..." (: 140). 
"...un reflet de l’enseignement musical de Cabaner qui, à l’hôtel des Etrangers, donnait des leçons de piano à Rimbaud" (: 149). 
"'Nous apprenons l’anglais à force... dans Edgar Poe, dans les recueils de chansons populaires, dans Robertson, etc.'" (: 198). 
"Rimbaud se vit refuser la communication des oeuvres du marquis de Sade, une autorisation spéciale étant nécessaire..." (: 199). 
"Mon frère Arthur, écrit Vitalie dans son Journal, ne partageait point nos travaux agricoles, la plume trouvait auprès de lui une occupation assez sérieuse pour qu’elle lui permît de ne..." (: 224). 
"En proie à une dépression nerveuse comparable à celle qu’avait connue Verlaine en décembre 1872, il fit comme lui; par lettre ou télégramme, il pria sa mère de venir... Mme Rimbaud comprit que là était son devoir et se mit en route avec sa fille Vitalie âgée de seize ans..." (: 238).
"Ce qu’il voulait, c’était s’armer pour l’existence et compenser pour la pratique e langues étrangères le déficit de son bagage universitaire... il se plongea avec frénésie dans l’étude de la langue allemande, dévorant journaux, livres et revues" (: 244).
"Le piano devint à cette époque une des passions de Rimbaud. On raconte qu’à la suite du refus de sa mère de lui acheter ou louer un, il avait entaillé la table de la salle à manger en forme de clavier pour exercer ses doigts... Et puis, au cours de cet hiver, il se mit, comme un forcené, à l’étude de langues étrangères, le russe, l’arabe, l’hindoustani, l’amaharina, etc... Afin que personne ne le dérange... il s'enferme à plusieurs reprises dans une armoire" (: 260). 
"L’année 1876 s’ouvrit dans la musique: Mme Rimbaud consentit en effet à louer un piano, espérant peut-être retenir Arthur à la maison" (: 263). 
"A Hambourg, entré par désouvrement dans un casino, il vit fondre au jeu ses économies" (: 273). 
"Le médecin de bord aurait diagnostiqué une inflammation des parois de l’abdomen provoquée par des marches excessives" (: 277). 
"...le 2 novembre, il commanda à des librairies de Paris, par l’intermédiaire de sa mère ou de sa soeur, quantité de livres techniques traitant de métallurgie, hydraulique, navigation, architecture navale, maçonnerie, fonerie, scierie, tannerie, textiles... — même le manuel du fabricant de bougies!" (: 289). 
"Sur ce voyage, qui ne fut pas de tout repos, nous n’avons que peu de renseignements: l’accueil des indigènes fut amical, nous dit Alfred Bardey, mas celui des lions le fut moins: Sotiro dut rentrer sur une mule car l’un d’eux avait dévoré son cheval" (: 294). 
"... Rimbaud eut alors tout le temps de réfléchir et de se convaincre qu’il n’avait pas l’âme d’un commerçant et que sa vraie vocation était d’être explorateur-écrivain..." (: 298). 
"On a retrouvé aussi tout un lot de photographies prises par lui avec son fameux appareil et conservées presque toutes au Musée Rimbaud de Charleville-Mézières..." (: 303).
"...et avoir au moins un fils que je passe le reste de ma vie à élever à mon idee, à orner et à armer de l’instruction la plus complète qu’on puisse atteindre à cette époque... De cette époque date son penchant pour l’islamisme dont nous verrrons d’autres manifestations: le 7 octobre 1883, il comande chez Hachette un Coran, texte arabe et français. 'Comme les musulmans, dit-il encore, je sais que ce qui arrive c’est tout'" (: 304).
"Il est infatigable. Son aptitude pour les langues, une grande force de volonté et une patience à toute épreuve le classent parmi les voyageurs accomplis... Rimbaud, de son côté, fut ravi de faire la connaissance de Borelli: enfin quelqu’un d’intelligent!" (: 327).
"Je sors de l’opération avec une perte de 60% sur mon capital, sans compter vingt et un mois de fatigues atroces..." (: 333). 
"A Obok, il embarqua sur un navire de la Compagnie nationale, avec son domestique Djami Wadaï, âgé de seize à dix-sept ans, qu’il avait ramené de Harar pour le sauver de la famine" (: 334). 
"...et la confirmation de la présence au Caire du jeune Djami" (: 337). 
"... les exemples de son insociabilité sont nombreux. Un jour il accepta de se joindre à une partie de chasse organisée par un groupe d’Eurpéens mais, le soir, au rassemblement... on ne le trouva plus; il était rentré tout seul sans avertir personne..." (: 354-55). 
"...sa charité, très discrète et large..." (: 356). 
[assimilation du Coran (“il... devint propagandiste”) et des autres costumes musulmans; “ses interprétations personnelles auraient soulevé des colères” (: 357);] 
"Il fallut recourir à la morphine... Toujours il se croyait à Harar; sa soeur, il l’appelait Djami; il la bousculait" (: 389). 
Pierre Petitfils, Rimbaud (Paris: Julliard, 1982).

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