Sunday, December 17, 2017

Mommy-Mômo, &/ou once more: Dolan, le TEMPS HORS DE SES GONDS***






Antoine Olivier Pilon in Xavier Dolan's Mommy (2014) (pictures taken from the Internet);
Modeselektor's & Tommy Cash's Who [this video is now age-restricted and only available at Youtube, so I took it from here];
Henry Plotnick's The Nearest Exit May be Behind You;
Indochine's College Boy [this video is now age-restricted and only available at Youtube, so I took it from here];
Le passe pur & le temps hors de ses gonds (by A/Z, for more see here);

"... la béance abyssale du visage en l'ouverture de tous ses trous, de sa bouche de vérité, de ses yeux creusés..."
Jacques Derrida, Artaud le Moma
"Mais tout cela est triste? Oui, si vous ne savez pas en rire... Chez l'enfant aussi, l'instinct régit la raison."
Gauguin

"La nomination à laquelle se réfère Françoise Dolto, quand elle dit comment le langage humanise les sons dans lesquels vit l'enfant et qui peuvent l'inquiéter, est un autre problème. Elle consiste non seulement à identifier et à nommer la cause (ce que tu entends, c'est l'aspirateur, c'est la chasse d'eau), mais aussi à permettre de comprendre et de lever l'inquiétude que ces sons peuvent susciter. Nommer les sons en ce sens, les 'mamaïser', comme dit Françoise Dolto, n'est donc bien sûr pas les décrire en eux-mêmes. C'est à cette 'humanisation' des bruits par la parole que fait allusion le poète Rilke, lorsque dans sa Troisième élégie, il s'adresse à une mère, et fait l'éloge de la façon dont elle a rendu pour son enfant le monde 'amical', et la nuit moins inquiétant."
Michel Chion (Le Son) 

***perhaps what they all celebrate here is le passé pur (& simple), but the imbalance of this movie is much more truthful to...

See also:

Monday, December 11, 2017

Je-Fèces-Enfants







Kid Playing, mixed media drawing by A/Z available with other drawings and photographs at Fine Art America; 
images from Lars von Trier's Europa, 1991; Selim Gunes' Kar Beyaz, 2010; Semi Kaplanoglu's Bal, 2010; Guillermo del Toro's El espinazo del diablo, 2001; David Lynch's The Grandmother, 1970; Hideo Nakata's Honogurai mizu no soko kara, 2002; Ingmar Bergman's Vargtimen, 1968;
The Animation of Lists Part 1 (Warren Burt, Youtube); 
Threads (Paul Lansky, Youtube); 

"Pourtant la pulpe à l'intérieur est veloutée et souple, neutre et apaisante."
Julia Kristeva, Le vieil homme et les loups
"... ma mère adore l'odar de ma merde..."
Marcel Duchamp, Notes
"L'enfant voit tout en nouveauté; il est toujours ivre."
Baudelaire (Le Peintre de la vie moderne)
"There is little Harry calling me."
David
"coucou!"
Pierre Angelici
"...un étalage de figurines translucides qui paraissaient soufflées dans le sucre... des têtes en cire de garçonnets..."
Hervé Guibert

"Who said love will save the kids?"
Tommy Cash
"Blandly mother takes him strolling by railroad and by river..."
Allen Ginsberg
"Nos anos 1950, Santa Izildinha/Luluzinha foi minha superstar. Só que morta."
Rita Lee
"Mon petit frère était mort pendant la guerre du Japon. Il était mort, lui, sans sépulture aucune. Jeté dans une fosse commune par-dessus les derniers corps."
Marguerite Duras (Écrire)
"To have such horrible things happen with small children holding your hand!"
Webern to Hildegard Jone (translated and quoted by Malcolm Hayes)
"... cuatro o cinco hojas relatan la historia de esos adolescentes, casi niños, que el Séptimo Regimiento  recluta sin preguntarles la edad. Porqué lo hace? Porque, según Moreira César, los niños tienen mejor puntería, nervios más firmes que los adultos..."
"Y son niños de pocos años a quienes los caníbales mandan arrastrándose a depositar los hormigueros!"
Mario Vargas Llosa (La guerra del fin del mundo)

"... a noite escura como breu negrejou à minha frente como o infinito desconhecido, perigoso, e o vento arrancou-me o boné da cabeça."
Arkadi Makárovitch Dolgorúki (tradução Paulo Bezerra)
"Au lendemain de cette nuit, le petit Joseph est pris soudain de malaises et de crampes, et meurt en peu d'heures."
Nietzsche (traduction by Klossowski)
"He raised his missile to hurl it... and then ensued, from the stammering lips of the little fellow, a string of curses, which, whether he comprehended them or not, were delivered with practised emphasis, and distorted his baby features into a shocking expression of malignity."
Nelly (Wuthering Heights)
"Face aux états de détresse que nous évoque l'enfant qui se fait entendre mais est incapable de se faire comprendre, nous employons, nous adultes, le mot de 'peur'."
Julia Kristeva, Pouvoirs de l'horreur

"Esse era um dos seus segredos. Nunca se permitiria contar, mesmo a papai, que não conseguia pegar a coisa."
Clarice Lispector
"E a escuridão?"
Andrew Gleiser
"The children all around us are so calming, so elevating!"
Webern to Hildegard Jone (translated and quoted by Malcolm Hayes)
"When one is a child, one has such enormous categories that they would now almost make one dizzy."
Constantine Constantius (translation by M. G. Piety)
"In einer absurd frühen Zeit, mit sieben Jahren, wußte ich bereits, daß mich nie ein menschliches Wort erreichen würde: hat man mich je darüber betrübt gesehn?"
Nietzsche
"Crianças não se dizem adeus."
Iberê Camargo, Gaveta dos Guardados

"... l'art de faire semblant, de mimer, de singer, n'est-il pas indispensable au petit enfant pour qu'il devienne un être autonome, et individu à part que tous nous rêvons d'être?"
"En définitive, toute littérature est peut-être faite pour les enfants."
Joëlle (Les Samuraïs)
"Seulement voilà, les plus adultes restent un peu enfants."
Olga (Les Samuraïs)
"Ce fou savait bien, malgré tout, qu'il était la proie d'une folie et jouait tout de même, dans ces moments-là, puisqu'il savait bien que celui qui le battait n'était pas plus méchant que le petit garçon qui dans les jeux de bataille est désigné au sort pour faire le 'Prussien', et sur lequel tout le monde se rue dans une ardeur de patriotisme vrai et de haine feinte."
Marcel Proust (le narrateur)
"... le genie n'est que l'enfance nettement formulée, douée maintenant, pour s'exprimer, d'organes virils et puissants?"
Baudelaire (Les Paradis artificiels)
"When I was young, people told me: You'll see when you're fifty. I'm fifty. I've seen nothing."
Eric Satie/John Cage
"Originally we were nowhere; and now, again we are having the pleasure of being slowly nowhere. If anybody is sleepy, let him go to sleep."
John Cage (Lecture on Nothing) 
"I like a rut... When I was little and I was sick a lot, those sick times were like little intermissions. Innermissions. Playing with dolls."
Andy Warhol
"Last night I was afraid to lie down. I thought I would die in sleep. I wakened Georgie three times for fear of being alone..."
J. J. (letter to Nora BarnacleJuly 12, 1912) 
"Concentrating qi to its weakest, can you be a baby boy?"
Daodejing/10 (Edumnd Ryden's translation)

"La nomination à laquelle se réfère Françoise Dolto, quand elle dit comment le langage humanise les sons dans lesquels vit l'enfant et qui peuvent l'inquiéter, est un autre problème. Elle consiste non seulement à identifier et à nommer la cause (ce que tu entends, c'est l'aspirateur, c'est la chasse d'eau), mais aussi à permettre de comprendre et de lever l'inquiétude que ces sons peuvent susciter. Nommer les sons en ce sens, les 'mamaïser', comme dit Françoise Dolto, n'est donc bien sûr pas les décrire en eux-mêmes. C'est à cette 'humanisation' des bruits par la parole que fait allusion le poète Rilke, lorsque dans sa Troisième élégie, il s'adresse à une mère, et fait l'éloge de la façon dont elle a rendu pour son enfant le monde 'amical', et la nuit moins inquiétant."
Michel Chion (Le Son) 

"... by the age of about ten or eleven most children have learned what Piaget calls the 'correct' view, namely that thoughts are located inside the head... younger children believe that they travel outside their bodies when they dream... that thoughts are in the mouth, breath and air."
Rupert Sheldrake
"... when I was still a child, I went to the meditation hall to practice in the middle of the night without anyone's knowledge, seeking to attain true faith and wisdom... In observing the practices of the masters of the exoteric and esoteric teachings, I was grieved by their outrageous behavior about which I did not know what should be done..."
Myoe (Mark Unno, Shingon Refractions)
"The worst event of the early months was the incident described in A Portrait and confirmed by Joyce to Herbert Gorman, when another boy broke Stephen's glasses and Father Dolan pandied the victim on the mistaken premise that he had broken the glasses himself to avoid study... Joyce was to speak of Father Dolan later to Gorman as 'low bread'... He did not submit, but went home crying to his mother, who comforted him and mended his clothes." 
Richard Ellmann

List of ingenious movies about children (under construction): 
- Aniki Bobó (Manoel de Oliveira, 1942);
- Germania 90 Graus (Rossellini, 1948);
- Ivanovo detstvo (Andrei Tarkovsky, 1962);
- Mouchette (Robert Bresson, 1967);
- Vargtimmen (Igmar Bergman, 1968); 
- The Grandmother (David Lynch, 1970);
- Le Souffle au Coeur (Louis Malle, 1971);
- Ivanovo detstvo (Tarkovsky, 1972);
- Sjecas li se Dolly Bell? (Emir Kusturica, 1981);
- Khane-ye doust kodjast (Abbas Kiarostami, 1987); 
- Je suis le Seigneur du Château (Régis Wargnier, 1989);
- Europa (Lars von Trier, 1991);
- L'année de l'éveil (Gerard Corbiau, 1991);
- Léolo (Jean-Claude Lauzon, 1992);
- Badkonaki sefid (Jafar Panahi, 1995); 
- Butcher Boy (Neil Jordan, 1997);
- La Ciénaga (Lucrecia Martel, 2001);
- Honogurai mizu no soko kara (Hideo Nakata, 2002);
- Tout Contre Leo (Honoré, 2002);
- Palindromes (Todd Solondz, 2004);
- The Boy in the Striped Pyjamas (Mark Herman, 2008);
- Das weisse Bande (Michael Haneke, 2009);
- Kar Beyaz (Selim Gunes, Turkey, 2010);   
- Bal (Semih Kaplanoglu, 2010);
- Submarino (Thomas Vinterberg, 2010); 
- Pelo Malo (Mariana Rondón, 2013);
- Mommy (Xavier Dollan, 2014); 
- Território do Brincar (Renata Meirelles, David Reeks, 2015);
- Fai bei Sogni (Marco Bellocchio, 2016); 

Saturday, December 09, 2017

Genug! Manifesto (pure A/Z certified original ass), the man who died eating oranges und ein mittelalterlicher Albtraum

Sell Art Online




Big Corner, photograph by A/Z available with other photographs and drawings at Fine Art America; 
Sid Vicius Family Moments, Ma Mère (for more photography & potlatches invitations);Vincent Kartheiser, Melanie Griffith & James Woods in Larry Clark's Another Day in Paradise (EUA, 1998);
Tezcatlipoca + Itztlacoliuhqui-Ixquimilli + hill of the jaguar (Codex Fejérváry-Mayer, Codex Borbonicus, Codex Vindobonensis p. 9/ Mesoamerican Heritage Institute, Bibliothèque de l'Assemblée Nationale & The British Museum);
George Antheil's Violin Sonata n. 2 (Vahid Khadem-Missagh and Gottlieb Wallisch, 2015,Youtube); 

"Je m'excuse de revenir encore sur ce honteux orifice, c'est ma muse qui le veut."
Molloy
"Et c'était le plus vieux dans le rite, je dois le dire, qui pissait le mieux et pétait le plus ardemment et le plus fort."
A. Artaud (D'un voyage au pays des Tarahumaras)
"Voltaire plaisante sur cette âme immortelle qui a résidé, pendant neuf mois, entre des excréments et des urines. Voltaire, comme tous les paresseux, haïssait le mystère."
Baudelaire (Mon coeur mis à nu) 
"... if people in power took a really good shit, there wouldn't be any war."
John Vaccaro (Please Kill Me)
"He had just accrued experience from books, as opposed to Richard Hell, who had both feet in the ooze."
Terry Ork (Please Kill Me)
"Water benefits the myriad things and rests in the places everybody detests. Therefore, it is close to the Way."
Daodejing/8 (Edmund Ryden's translation)
"If one's heart is pure, the truth can be found in wiping one's behind."
Myoe (Mark Unno, Shingon Refractions)

"... l'être PHOTOSENSIBLE devient la victime consentant d'un progrès qui ampute sa vie privée, l'addiction électro-optique à l'information aliénant de plus en plus souvent son quant-à-soi."
Paul Virilio
"Wobble, though, enjoyed connecting with the audience, which Lydon mocked as 'this whole condescending attitude of playing for the kids.'"
Simon Reynolds
"L'état du pestiféré qui meurt sans destruction de matière est identique à l'état de l'acteur que ses sentiments sondent intégralement et bouleversent sans profit pour la réalité."
A. Artaud
"Si nous ne savions dramatiser, nous ne pourrions sortir de nous-mêmes."
Georges Bataille, L'expérience intérieur
"o artista é uma persona PÚBLICA..."
Gerald Thomas, Entre Duas Fileiras
"Acho que desde a adolescência eu havia saído do estágio do psicológico."
G. H.
"Eu seria mais uma impostora. Só que mais esquisitinha."
Rita Lee
"Ser astro é o destino fatal dos seres."
Mário de Andrade (Carta a Manuel Bandeira/H. de Campos, Morfologia)
"Bovarism is by no means invariably disastrous."
Aldous Huxley, The Devils of Loudun
"Long live the post-horn!"
Constantine Constantius (translation by M. G. Piety)

"I always thought a punk was someone who took it up the ass."
William Burroughs (Please Kill Me)
"... and he points to Bowie, this funny little white-skinned guy sitting over in the corner."
Paul Morrissey (Please Kill Me)
"Look in the mirror. You are unemployable."
Julian Cope (magazine anecdote)
"Try to catch the deluge in a paper cup..."
Crowded House
"When I hit 15 my vision turned green..."
Tommy Cash
"She had a Russian-sable coat that must have cost a small fortune... she seems sort of—sort of dyed and unclean, if you know what I mean."
The pretty girl in yellow
"Désormais on le reconnaît dans la rue, on le montre du doigt au café, à l'Opéra, chacun renifle l'odeur de scandale qu'il traîne après lui."
Sophie Chauveau (Manet Le secret)
"An unpleasing thing, and framed in Mr. Whistler's odd fashion."
(City Press)
"Les tuteurs pouvaient être avertis, et la loi leur donnait tout pouvoir pour ramener de force le jeune homme dans l'école qu'il avait fuie. Or, une énergie qui se rencontre souvent dans les caractères les plus féminins et les plus sensibles lui donnait le courage de supporter toutes les privations et tous les dangers plutôt que de risquer une aussi humiliante éventualité..."
Baudelaire (Les Paradis artificiels)

"I was sayin let me out of here before I was
Even born—it's such a gamble when you get a face
It's fascinatin to observe what the mirror does
But when I dine it's for the wall that I set a place..."
Richard Hell
"John Holmstrom showed it to me, and it was a cartoon! I read the Lou Reed interview quickly, and I could see that everything that was humiliating, embarrassing, and stupid had been turned to an advantage. And that's when I knew that Punk was going to work."
Mary Harron (Please Kill Me)
"Se usássemos um sistema lógico—não haveria um sistema lógico..."
Gerald Thomas, Entre Duas Fileiras
"But I admit that this is not thinking at all—only a mild form of seasickness."
Thomas Mann (An Experience in the Occult/H. T. Lowe-Porter translation)
"Être un grand homme et un saint pour soi-même, voilà l'unique chose importante."
Baudelaire (Mon coeur mis à nu) 
"Grito puro e sem pedir esmola."
Clarice Lispector
"Le théâtre, c'est-à-dire la gratuité immédiate qui pousse à des actes inutiles et sans profit pour l'actualité."
"... la vie a réagi au paroxysme, et pourtant, il n'est rien passé."
A. Artaud.
"... ce public grossier qui trouve plus facile de parler de vice que de regarder, et qui ne comprend rien à cet art trop abstrait pour son intelligence... [comme dans Vélazquez] Olympia regarde le public la regarder."
Berte Morisot

"Dr. Spock personalizes quantum psychology: 'Treat your kids as individuals, as singularities.' Here was the most radical, subversive social doctrine ever proposed, and it was directed to the only groups that can bring about enduring change: parents, pediatricians, teachers."
Timothy Leary
"Ah! que n'ai-je mis bas tout un noeud de vipères, plutôt que de nourrir cette dérision!"
Charles Baudelaire (sa mère)
"Ma mère est fantastique; il faut la craindre et lui plaire."
Baudelaire (Fusées)
"Je souffrais de ses sorties continuelles, mais comment n'aurais-je pas admis qu'elle tentât par tous les moyens d'échapper à l'être abhorré?"
Pierre Angelici
"Ta pauvre grand-mère le disait: C'est curieux, il n'y a personne qui puisse être plus insupportable ou plus gentil que ce petit-là."
la mère du narrateur (Albertine disparue) 
"Ester e, s, t, e, r, les lettres d'un nom dont je me suis tant servi afin qu'il reste dit il..."
Hélène Cixous (Portrait de Jacques Derrida)
"É um bicho estranho, Alberto, sem amigos e sem Deus — que me perdoe!"
Clarice Lispector
"... virei mentor dum garoto judeu e gay... Eu dizia, você não acredita em nada? Marilyn Monroe? Elvis Presley, George Harrison?"
Júpiter Maçã, A Odisséia
"Dear dream children... dazzling little creature who flutter (all dream children must flutter) on golden, golden wings!"
Gloria Gilbert

"consultei o carcará caolho da verdade
assunto: carne humana
11 de junho de 1289:
batalha de Campaldinho
Girolamo Piva, cavalier ghibellino,
teria comido carne humana?
professores universotários & sua
antropofagia vegetariana
apavorados peidam no escuro"
Roberto Piva
"... je ne connaissais pas d'homme qui sous le rapport de l'intelligence et de la sensibilité fût aussi doué que Jupien; car cet 'acquis' délicieux qui faisait la trame spirituelle de ses propos ne lui venait d'aucune de ces instructions de collège, d'aucune de ces cultures d'université qui auraient pu faire de lui un homme si remarquable, quand tant de jeunes gens du monde ne tirent d'elles aucun profit."
Marcel Proust (le narrateur)

"Personnellement, j'ai la faiblesse de penser que ces 'trucs', comme tu dis, sont essentiels. Il s'agit de la liberté de dire ce qui est compromettant. D'ouvrir le débat, de ne jamais le fermer. Il s'agit de la liberté comme risque. Risque mental."
Olga (Les Samouraïs)
"... on sépare pas Nietzsche de sa folie ni Warburg de ces pertes de soi qui le laissèrent presque cinq ans entre les murs d'un asile psychiatrique. Le danger symétrique existe, bien sûr: celui de négliger l'oeuvre construite au profit d'une fascination de mauvais aloi pour un destine digne de roman noire."
Didi-Huberman
"Si je viens avec vous à Versailles comme nous avons convenu, je vous montrerai le portrait de l'honnête homme par excellence, du meilleur des maris, Choderlos de Laclos, qui a écrit le plus effroyablement pervers des livres, et juste en face de celui de Mme de Genlis qui écrivit des contes moraux et ne se contenta pas de tromper la duchesse d'Orleans, mais la supplicia en détournant d'elle ses enfants."
Marcel Proust (le narrateur, La Prisonnière)
"This hostility—I didn't begin to understand it. The most natural thing for a writer to do is to call a spade a spade. The mistake which some moralists make, even today, is that they hate unpleasant phenomena less than they do those who record them. It's always the same. People go on judging an author immoral who refuses to be silent about what in any case exists. Immoral! Why, it's mark of morality not only to say what one thinks is true—but to create a work of art with the utmost sacrifice; that's moral, too. I admire Ibsen precisely  for these two reasons: his morality consisted not only in the proclamation of ethical ideals, but in the fierce struggle for the perfection of his work."
James Joyce (quoted by Alfred Kerr/Ellmann)
"... sous mes doigts naissaient des figures involontaires, et le plus souvent gênantes, inquiétantes, inqualifiables... je ne pouvais me défendre d'un mouvement de honte — d'un indescriptible malaise — joint à une exultation vengeresse. Comme d'une victoire remporté sur je ne sais quelle puissance oppressive. Il est inutile n'est-ce pas? de s'étendre plus longtemps sur cette ambiguïté. Les images presque toujours labyrinthiques présentaient des corps éventrés mettant à nu les organes digestifs. Cette obsession viscérale était parfois voilée par le remplacement symbolique d'un fruit ouvert... Ces formes errantes apparaissaient dans une situation précaire soit au bord du vide prêtes à la chute ou à l'envol... Cette idole sanglante s'avançait sur un sol fendu jusqu'à l'horizon semé de pièges et de trappes, traversée de vapeurs délétères... Vérités inextirpables dans un état normal. Autrement dit: vérités qui seraient restées tues sans le recours à une effraction de la réalité commune par le démon de la singularité."
André Masson (Le peintre et ses fantasmes/Écrits, anthologie établie par Françoise Levaillant)
"Car la réalité est terriblement supérieure à toute histoire, à toute fable, à toute divinité, à toute surréalité."
A. Artaud

"Im gleichen Jahre, wo sein Leben abwärts gieng, gieng auch das meine abwärts: im sechsunddreißigsten Lebensjahre kam ich auf den niedrigsten Punkt meiner Vitalität, — ich lebte noch, doch ohne drei Schritt weit vor mich zu sehn. Damals — es war 1879..."
"So wie ich mich immer gewöhnt habe — eine extreme Lauterkeit gegen mich ist meine Daseins-Voraussetzung, ich komme um unter unreinen Bedingungen —, schwimme und bade und plätschere ich gleichsam beständig im Wasser, in irgend einem vollkommen durchsichtigen und glänzenden Elemente."
"Dies ist die fremdartigste 'Objektivität', die es geben kann: die absolute Gewißheit darüber, was ich bin, projicirte sich auf irgend eine zufällige Realität, — die Wahrheit über mich redete aus einer schauervollen Tiefe."
"Man büßt es teuer, unsterblich zu sein: man stirbt dafür mehrere Male bei Lebzeiten. — Es giebt Etwas, das ich die rancune des Großen nenne..."
"Das Halkyonische, die leichten Füße, die Allgegenwart von Bosheit und Übermuth..."
Nietzsche

"For Adorno, the false consciousness of Stravinsky's music is its truth, in that it tells us how the world is, while at the same time urbanely convincing us that this is the only way it can be. It is, of course, only when he lies that the devil tells the truth  something that could be seen to apply as well to Adorno as to Stravinsky. For as Adorno said of psychoanalysis, 'nothing is true except the exaggerations.'"
Max Paddison (Stravinsky as devil: Adorno's three critiques)
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"... before World War I, 'A ballet dancer was available for any man at any hour in Vienna for two hundred crowns'. To marry someone with such associations could destroy even a well-established career." 
"Morgenstern was astonished to learn that Gödel took an interest in ghosts, and he was very dismayed by Gödel’s choice of wife, whom he described as 'a Viennese washerwoman type: garrulous uncultured, and strong-willed'."
"Gödel’s fondness for telephone conversations, his difficulty in ending them, and his insensitivity to other’s sleeping habits have been attested by a number of informants."
[From John W. Dawson Jr, Logical Dilemmas: The Life and Work of Kurt Gödel (Wellesley: A. K. Peters), 1997]

“... dès qu’il cessa de faire la guere, sa vie assuma le lamentable cours que lui donnèrent ses crimes, et la suite de ses vains efforts...”
“... ce qui intéresse dans le personage de Gilles de Rais est généralement ce qui nous lie à la monstruosité que, sous le nom de cauchemar, l’être humain porte en lui dès la tendre enfance...”
[From Georges Bataille, Le Procès de Gilles de Rais (Montreuil: Jean-Jacques Prevert), 1965]

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