Wednesday, July 13, 2016

XV Fashion Shows














Arnaldo Antunes (Futil, Moondo);
Marcel Duchamp, Notes;
Gucci;
Comme des Garçons (video was taken out of Youtube);
Dior;
Margaret Howell (video was taken out of Youtube);
Issey Miyake (video was taken out of Youtube);
Y-3 (video was taken out of Youtube);
Vivienne Westwood (video was taken out of Youtube);
Neil Barrett;
Maison Margiela;
Prada;
Rick Owens;
Givenchy;
Lou Dalton;
Craig Green SS16;
Thom Browne;

Commentary scholium, illustration and key (since that affair came into fashion):


"L'homme riche, oisif, et qui, même blasé, n'a pas d'autre occupation que de courir à la piste du bonheur; l'homme élevé dans le luxe et accoutumé dès sa jeunesse à l'obéissance des autres hommes, celui enfin qui n'a pas d'autre profession que l'élégance, jouira toujours, dans tous les temps, d'une physionomie distincte, tout à fait à part. Le dandysme est une institution vague, aussi bizarre que le duel; très ancienne, puisque César, Catilina, Alcibiade nous en fournissent des types éclatants; très générale, puisque Chateaubriand l'a trouvée dans les forêts et au bord des lacs du Nouveau-Monde... Ces êtres possèdent à leur gré et dans une vaste mesure, le temps et l'argent, sans lesquels la fantaisie, réduite à l'état de rêverie passagère, ne peut guère se traduire en action... Si j'a parlé d'argent, c'est parce que l'argent est indispensable aux gens qui se font un culte de leurs passions; mais le dandy n'aspire pas à l'argent comme à une chose essentielle; un credit indéfini pourrait lui suffire; il abandonne cette grossière passion aux mortels vulgaires. Le dandysme n'est même pas, comme beaucoup de personnes peu réfléchies paraissent le croire, un goût immodéré de la toilette et de l'élégance matérielle. Ces choses ne sont pour le parfait dandy qu'un symbole de la supériorité aristocratique de son esprit. Aussi, à ses yeux, épris avant tout de distinction, la perfection de la toilette consiste-t-elle dans la simplicité absolue, qui est, en effet, la meilleure manière de se distinguer. Qu'est-ce donc que cette passion qui, devenue doctrine, a fait des adeptes dominateurs, cette institution non écrite qui a formé une caste si hautaine? C'est avant tout le besoin ardent de se faire une originalité, contenu dans les limites extérieures des convenances... On voit que, par de certains côtés, le dandysme confine au spiritualisme et au stoïcisme. Que le lecteur ne se scandalise pas de cette gravité dans le frivole, et qu'il se souvienne qu'il y a une grandeur dans toutes les folies, une force dans tous les excès. Étrange spiritualisme! Pour ceux qui en sont à la fois les prêtres et les victimes, toutes les conditions matérielles compliquées auxquelles ils se soumettent, depuis la toilette irréprochable à toute heure du jour et de la nuit jusqu'aux tours le plus périlleux du sport, ne sont qu'une gymnastique propre à fortifier la volonté et à discipliner l'âme. En vérité, je n'avais pas tout à fait tort de considérer le dandysme comme une espèce de religion [The rich, idle man, who even if blasé has no other occupation than to run on the track of elation; the man brought up in luxury and familiar, since youth, with the acquiescence of others—in a word: the man whose specialty is nothing but elegance, he will always, at all times, be blessed with unmistakable, unique features. Dandyism is a vague institution, no less bizarre than duelling; age-old, since Cesar, Catilina, Alcibiades are staggering specimens of it; very disseminated, since Chateaubriand was able to find it in the forests and lakes of the New World... Those creatures own time and money to their liking and abundantly, without which their fantasy, degraded into the state of fleeting reveries, cannot be turned into action... I referred to money because it is indispensable to people worshiping their own passions; but a dandy does not seek money as something essential; an unspecific amount of credit might be enough to him; he surrenders the rude passion for money to the vulgar mortals. Dandyism is not even what many unadvised people seems to think of it, some immoderate craze for dressing and material elegance. For the consummate dandy, those things are nothing but symbols of the aristocratic superiority of his soul. Moreover, to his eyes, charmed by distinction rather than by anything else, perfection in dressing consists in absolute simplicity, which is, certainly, the best road to distinctiveness. What is then this passion that, turned into a doctrine, has won such a commanding enthusiasts, this unwritten institution that fostered such a lofty caste? It is above all the passionate urgency of being original within the limits of conventions... We see that, in some respects, dandyism border on spiritualism and stoicism. This earnestness in frivolity should not give way to scandal. The reader must recall that there is greatness in every madness, strength in every excess. What a fantastic kind of spiritualism! To those that are at the same time the priests and the victims, all the intricate material conditions with which they comply (from the impeccable dressing at every hour of day and night to the dangerous sports), are nothing but gymnastics likely to strengthen the will and to improve the soul. I was not on the wrong when I thought that dandyism is a kind of religion]."
"La mode doit donc être considérée comme un symptôme du goût de l'idéal surnageant dans le cerveau humain au-dessus de tout ce que la vie naturelle y accumule de grossier, de terrestre et d'immonde, comme une déformation sublime de la nature, ou plutôt comme un essai permanent et successif de réformation de la nature... toutes les modes son charmantes, c'est-à-dire relativement charmantes, chacune étant un effort nouveau, plus ou moins heureux, vers le beau, une approximation quelconque d'un idéal dont le désir titille sans cesse l'esprit humain non satisfait... La femme est bien dans son droit, et même elle accomplit une espèce de devoir en s'appliquant à paraître magique et surnaturelle; il faut qu'elle étonne, qu'elle charme; idole, elle doit se dorer pour être adorée. Elle doit donc emprunter à tous les arts les moyens de s'élever au-dessus de la nature pour mieux subjuguer les coeurs et frapper les esprits" [Fashion must accordingly be considered a symptom of the taste for the ideal floating over all that is coarse, earthly and filthy, and which is accumulated in the human brain by natural life. It is a sublime distortion of nature, or rather a permanent and ongoing endeavour to reform nature... all fashions are charming, that is, relatively charming, each one being a new, more or less fortunate effort towards the beautiful, the approximation to an ideal whose yearning titillates endlessly the unfulfilled human soul... A woman has a right, it is even her duty, to struggle to look bewitching and supernatural; she must astound, enthral; idole, she must shine like gold. She must borrow from every art the means to rise over nature so as to subjugate the hearts and strike the souls].
Baudelaire (Le Peintre de la vie moderne, translation into English by A/Z)

"Le soir, au souper, ledit Des Marais fit venir un de ses jeunes pages, originaire de Villegongis, nommé Eudémon, si bien coif'é, tiré à quatre épingles, pomponné, si digne en son attitude qu'il ressemblait bien plus à un petit angelot qu'à un homme... Eudémon, demandant la permission du vice-roi son maître, se leva, le bonnet au poing, le visage ouvert, la bouche vermeille, le regard ferme et les yeux posés sur Gargantua avec une modestie juvénile... Tout cette déclaration fut prononcée par lui avec des gestes si appropriés, une élocution si distincte, une voix si pleine d'éloquence, un langage si fleuri, et un si bon latin qu'il ressemblait plus à Gracchus, à un Cicéron ou à un Paul-Emile du temps passé qu'à un jeune homme de ce siècle."
"Cela fait, ils sortaient de leur demeure, accompagnés d'un jeune gentilhomme de Touraine, nommé l'écuyer Gymnaste, qui lui enseignait l'art de chevalerie. Changeant alors de tenue, il montait un cheval de bataille, un roussin, un genet, un cheval barbe, cheval léger, et lui faisait faire cent tours de manège, le faisait volter en sautant, franchir le fossé, passer la barrière, tourner court dans un cercle, à droite comme à gauche."
"Quant à parader et faire les petits exercices de manège, nul, sur un cheval, ne le faisait mieux que lui. Le maître écuyer de Ferrare n'était qu'un singe en comparaison. On lui apprenait notamment à sauter en vitesse d'un cheval sur un autre sans mettre pied à terre (ces chevaux étaient dits de voltige), à monter des deux côtés, sans étriers et la lance au point, à guider à volonté le cheval sans bride..."
"Il nageait en eau profonde, à l'endroit, à l'envers, sur le côté, de tous les membres, ou seulement des pieds; avec une main en l'air, portant un livre, il traversait toute la Seine sans le mouiller, en traînant son manteau avec les dents comme faisait Jules César. Puis, à la force d'une seule main, il montait dans un bateau en se rétablissant énergiquement; de là il se jetait de nouveau à l'eau, la tête la première, sondait le fond, explorait les creux des rochers, plongeait dans les trous et le gouffres. Puis il manoeuvrait le bateau..."
"Dieu merci, il faisait bon la voir! Mias je vous en décrirai bien davantage dans le livre que j'ai écrit sur La Dignité des braguettes. J'attire votre attention sur le fait que, si elle était bien longue et ample, elle était également bien garnie à l'intérieur et bien pour-vue; elle ne ressemblait en rien aux trompeuses braguettes d'un tas de galants, qui ne sont pleines que de vent, au grand détriment du sexe féminin."
Rabelais, Gargantua (translation de Guy Demerson)

"Masque glabre, lèvres maussades, yeux très noir, brûlants, enfiévrés d'éther ou d'opium, Charles Baudelaire fait sensation partout, et même dans le salon du Commandant. Fardé comme une femme de mauvaise vie, petites mains manucurées, corps pris dans une tunique bleue à boutons d'or, la tenue des guillotinés avec le grand col blanc cravaté de noir."
"Mallarmé signe d'ailleurs des chroniques de mode dans une gazette pour dames sous le pseudonyme de mademoiselle Satin."
"Depuis l'exposition Impressionnistes, il apprécie de plus en plus Monet, l'artiste l'épate, et l'homme aussi, pauvre mais si richement vêtu."
Sophie Chauveau (Manet Le secret)
"I still had my old-lady bubble hairdo—and my dear, I spent the entire day in the beauty salon: starting with a wash and mousse, setting it with rollers, under the drier, then backcomb, hairspray, tese, hairspray, curling iron, hairspray—it took HOURS. By the time I was through, it was enormous. Über bubble! I was Super Society Woman!"
James St. James
"Cabaret Voltaire drew hard stares for the way they looked, too. They were fashion crazy, starting with the skinhead look in their early teens, progressing to glam, and finally developing a do-it-yourself style based around old clothes from charity thrift stores, which they customize with paint."
"The first time Philip Oakey met Ian Craig Marsh [from Human League], the later was dressed to distress. 'I had really tight drainpipe jeans, stitched at the crotch with leather, and instead of T-shirt I had a pair of women's tights, with the crotch ripped out for my neck to go through, pulled over my head and stretched really tight. And I'd got a cigarette and burned holes in it, so it was split everywhere..."
Simon Reynolds

"... il apparait comme absolument évident que certain costumes millénaires, à destination rituelle, bien qu'ils aient été à un moment donné  d'époque, conservent une beauté et une apparence révélatrices, du fait de leur rapprochement avec les traditions qui leur donnèrent naissance."
A. Artaud  (Le théâtre de la cruauté)
"On danse avec son vêtement autant qu'avec son corps; ou, plutôt, le vêtement devient quelque chose comme l'espace intersticiel, lui-même dansant, entre le corps et l'atmosphère qu'il habite."
Didi-Huberman
"In arrangement of colours to treat a flower as his key, not as his model. This is now understood indifferently well—at least by dressmakers."
"Even were he never to appear, the story of the beautiful is already complete—and broidered, with the birds, upon the fan of Hokusai."
Whistler

"When clothes-makers were making good clothes out of good materials, an ordinary guy who bought a suit or a shirt without giving too much thought to anything except 'does it fit?' would be likely to come away with a nice-looking suit with good detailing out of a nice piece of material... The moderate-priced clothes-makers really are giving people junk these days. On top of the awful way the clothes are made (long stitches, no linings, no darts, no finished seams), they're made out of synthetics that look awful from the first to the last wearing..."
"[but...] Think rich. Look poor."
The Philosophy of Andy Warhol
"And since 1966, we have observed this new breed, 'the students' who tend to wear blue jeans and running shoes. Their dress and gestural signals are as important as the identifying markings and scents of different species of mammals."
Timothy Leary, Chaos & Cyberculture
"A man cannot dress, but his ideas get cloath'd at the same time; and if he dresses like a gentleman, every one of them stands presented to his imagination, genteelized along with him—so that he has nothing to do, but take his pen, and write like himself."
Tristram Shandy
"And the store, Sex, had a definite ideology, it wasn't about selling anything, it was about creating attitude. It wasn't some fucking middle-of-the-road golden oldies shop; far from it."
Malcolm McLaren (Please Kill Me)
"And this is not a dress, it's an ecosystem."
James St. James
"Zuzu Angel foi uma das maiores estilistas brasileiras do anos 1960 e 70. Seu filho, Stuart Angel, militante do MR-8, organização radical de esquerda, foi preso, barbaramente torturado e assassinado pela repressão em 1971. A estilista começou uma peregrinação para encontrá-lo e enterrá-lo dignamente. Zuzu morreu na madrugada de 14 de abril de 1976, em acidente de carro só reconhecido como intencional em 1998."
Marcelo Netto e Rogério Medeiros, Memórias de uma guerra suja
"Rodrigo olhou para a própria roupa. Maldita poeira de Santa Fé! Pusera aquela roupa de linho branco, limpíssima, havia menos de meia hora e ela já estava tomando uns tons rosados... Era preciso calças as ruas transversais e reformar o pavimento da Rua do Comércio. Em suma: era urgente derrubar o Trindade!"
Erico Veríssimo
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As appears from a most antient account of the family, wrote upon strong vellum, and now in perfect preservation:


'The crowd also stopped outside the flagship store of H&M, a giant of fast fashion. Safia Minney, the founder of Fair Trade clothing company People Tree made an impassioned speech about how fashion needed to change its ways. “I’m calling on London fashion week to have the courage and the strength to change everything it does,” she said, while behind her, standing hands outstretched, several young people dressed in red robes.'
'The protesters were mainly young. Mohan Keryk, 17, said the action was the start of things to come: “We have to continuously be active. We need the change.” Tolmeia Gregory, 19, who described herself as an environmental activist and sustainable fashion blogger, said: “There’s a big mindset shift that needs to happen. It’s an emergency, but a lot of people aren’t there yet.”'
'Earlier in the day, the British Fashion Council’s Positive Fashion initiative – which focuses on sustainability, diversity and human rights – hosted a panel discussion. The event was standing room only. Experts including the journalist Tamsin Blanchard, the model and environmentalist Arizona Muse, Extinction Rebellion’s Bel Jacobs and the designer Phoebe English discussed issues around the climate emergency.'
'The group is targeting the fashion industry for its actual environmental impact. The United Nations has said it uses more energy than the aviation and shipping industry combined, with a projected 63% increase in the global consumption of apparel by 2030.'
"Extinction Rebellion stage funeral at London fashion week finale"  (Lauren Cochrane/The Guardian);
'... if your tote bag bears a brand or slogan, then that is the headline emblazoned across your person. If you wouldn’t wear it on a slogan T-shirt, don’t wear it on a tote bag. People will judge you, fact. Life hack: turn it inside out.'
"‘Don't dress like Ally McBeal’: the new rules of women’s workwear" (Jess Cartner-Morley/The Guardian);

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