Teeth Necklace, A/Z's photograph available with other photographs and drawings at Fine Art America;
Totonac carving, c. 1500, Jalapa, Mexico (image taken from Julian Bell's Mirror of the World);
J. Derrida, Joyce gramophone;
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"Man schweigt, man behandelt mich in Deutschland mit einer düstern Vorsicht: ich habe seit Jahren von einer unbedingten Redefreiheit Gebrauch gemacht, zu der Niemand heute, am wenigsten im 'Reich', die Hand frei genug hat. Mein Paradies ist 'unter dem Schatten meines Schwertes'... Im Grunde hatte ich eine Maxime Stendhal's prakticirt: er räth an, seinen Eintritt in die Gesellschaft mit einem Duell zu machen. Und wie ich mir meinen Gegner gewählt hatte! den ersten deutschen Freigeist!"
Nietzsche
"BRASIL é o maior corta-barato que existe; um copo de leite, corta qualquer onda, menos a nossa é claro. Nunca vi tanta burrice e vulgaridade, por isso prefiro pensar em você e amá-la e fascinar-me com tudo o que você é e que nada tem a ver com aquilo: EXEMPLO DA EXCEÇÃO! E cada vez menos gente contacto por lá: IRMÃOS CAMPOS são dos poucos e de nível que sabemos e escrevi longamente sobre você e tudo o que me veio com sua carta, sopro vital, tão diferente da morna complacência brasileira de banho de bidê; dá-me arrepios sequer pensar naquilo tudo."
Hélio Oiticica (cara à Lygia Clark)
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"... mais le passage de chaque tranche verticale de temps présent à la suivante s'effectue de façon discontinue, par une sorte de saut qualitatif et non par une progression chronométrique linéaire et continue..."
Francis Bayer, De Schönberg à Cage
"On sait que pour le musicien, la compréhension du temps en tant qu’axe muni d’une seule dimension réelle est inacceptable. La réalité musicale du temps est vécue dans une variété fort complexe comprenant la stratification en rythmes locaux et globaux, en hiérarchies de courbes des tempi, et en dimensions temporelles engendrées par l’action et l’interaction de l’instrumentiste dans la genèse corporelle des vibrations sonores. Cette apparente confrontation des conceptions de temporalités ne se réduit pas à la simple négation de l’axe temporel et au contraire met en évidence le fait que cette mince ligne temporelle est une projection d’ontologies complexes dont les lois de la temporalité ne peuvent se concevoir en une seule dimension. Tout se passe dans un espace complexe temporel, dont la ligne du temps « mesuré » ne présente qu’une image illusoire."
Guerino Mazzola (La vérité du beau dans la musique)
"Le mouvement simple est une banalité. Eliminer l'élément temporel. Hier et aujourd'hui come simmultanéité. La polyphonie dans la musique répondit dans une certaine mesure à ce besoin... La peinture polyphonique est supérieure à la musique en ce sens que l'élément temporel y est plutôt une donnée spatiale. Ne définissons pas le donné présent comme tel, définissons dans le passé et dans le futur; précisons largement, dans une perspective multilatérale. Définir isolément le présent, c'est le tuer... alternance simultanée... il faudrait alors passer [du rouge au vert, du vert au rouge] par saut..."
Paul Klee (traduction par Pierre-Henri Gonthier)
"C'est un point sur lequel Jakobson se sépare de Saussure de manière décisive en substituant à l'homogénéité de la ligne la structure de la portée musicale, «l'accord en musique» . Ce qui est ici en question, ce n'est pas l'affirmation par Saussure de l'essence temporelle du discours mais le concept de temps qui conduit cette affirmation et cette analyse : temps conçu comme successivité linéaire, comme «consécutivité». Ce modèle fonctionne seul et partout dans le Cours mais Saussure en est moins assuré, semble-t-il, dans les Anagrammes."
J. Derrida (Grammatologie)
"A plusieurs reprises, j'ai raconté ce songe qui s'apparente à une vision: je considérais une gravure montrant un square autour duquel on aperçoit les portiques et les arcades que vous avez là devant vous — subitement accourt, monté sur une draisienne, les jambes ballantes, touchant à peine le sol, un personnage vêtu à la mode du Directoire et qui, venant à ma rencontre, soudain s'immobilise à quelques pas dans le geste de cette locomotion déjà rapide, bien qu'il est vrai absolument silencieuse — alors seulement, je réalise que ce n'est plus une gravure; que je suis contemporain de l'époque révolue où se déroule la scène. Dans ce genre d'expérience, c'est comme si j'utilisais un chevalet en plein air; je fais constamment autant de projections du même type, tandis que je ne puis participer à cette ambiance dans laquelle pourtant je vis; et derechef, parce que je vis dans cette ambience, le où je vous parle se semblera peuplé de schizophrènes... mais en raison inverse de l'emploi prêté d'ordinaire à ce mot. Si la réalité est fausse autour de moi, elle n'es est pas moins authentique quand je reste dans mon lieu: en quoi la sorte d'hallucinose qui me saisit est un état qui m'absorbe complètement — car si le temps est aboli, tous les temps son adjacents — et transporté au gré d'une situation intemporelle... je me vis tel que si le songe m'avait pu donner le change."
Pierre Klossowski (entretiens avec Jean-Maurice Monnoyer)
"... une sorte de psychologie dans l'espace... puisque la mémoire, en introduisant le passé dans le présent sans le modifier, tel qu'il était au moment où il était le présent, supprime précisément cette grande dimension du Temps suivant laquelle la vie se réalise."
"... ce tintement rebondissant, ferrugineux, intarissable, criard et frais de la petite sonnette qui m'annonçait qu'enfin M. Swann était parti et que maman allait monter, je les entendis encore, je les entendis eux-mêmes, eux situés pourtant si loin dans le passé."
Marcel Proust, le narrateur
"Revenir, l'être de ce qui devient."
Gilles Deleuze
"... ce oui-là ne s'efface plus... Le temps n'apparaît que depuis cette singulière anachronie..."
J. Derrida (L'Ouia), Joyce gramophone
"Ici est donc à côté, là est aussi ici... il n'y a pas de temps, il n'y a que des dates, il n'y a qu'une seule mer toujours à elle-même survivante."
Hélène Cixous (Portrait de Jacques Derrida)
"... eu tenho agora minha infância mais do que enquanto ela decorria... Joana também podia pensar e sentir em vários caminhos diversos, simultaneamente."
Clarice Lispector
"Preso, ainda, a classificações tradicionais, Gullar considerava o tempo e a sintaxe como 'fatalidades' a que nos devíamos curvar, sob pena do silêncio e do caos."
Augusto de Campos (Memória e Desmemória)
"A caça aqui e agora — constituída como dois acontecimentos paralelos que se refletem um no outro e que compreendem, cada um, duas dimensões paralelas que se refletem uma na outra — pode ter sido sonhada por um dos caçadores. Ela é, nesse caso, um acontecimento paralelo a outro transcorrido em outro momento e lugar. Ou seja, a caça-e-seu-outro tem ela mesma seu outro, deslocado no tempo e no espaço. Tempo e espaço obedecem, assim, ao mesmo princípio de paralelismo, colocando um problema particular e mais complexo — o tempo, particularmente, já que se permite desconhecer a simultaneidade."
Tania Stolze Lima (O Dois e Seu Múltiplo)
"El Universo es una esfera cuyo centro está en todas partes y la periferia en ninguna [Nicolas de Cusa]: ¿podría extenderse al tiempo está concepción tradicional del infinito? ¡Qué mejor símbolo del fin de la confusión entre irreversibilidad y degradación! Reencontraríamos aqui la flecha del tiempo asociada a la inestabilidad y a la probabilidad, y ella no significaría ya evolución hacia la muerte térmica, hacia el fin de toda historia, sino posibilidad de un eterno volver a comenzar. El Universo sería creación continua, sucesión infinita de Universos que nacen por doquier y van hacia el infinito... No podemos pensar en un nacimiento absoluto del tiempo... la cuestión de saber «cuándo empezó el tiempo» escapa más que nunca a la física, como sin duda escapa también a las posibilidades de nuestro lenguaje y nuestra imaginación... El tiempo «absoluto» que precede a toda existencia y todo pensamiento nos sitúa así en ese enigmático lugar que reaparece una y otra vez en la tradición filosófica, entre el tiempo y la eternidad."
Spanish translation (by Javier García Sanz) from the end of chapter 7 of Prigogine & Stengers' Entre le temps et l'eternité [it is an ill-fated instance of the malignancy of this world that it happens I don't have the French original of this book, & shall therefore by my ashes stand forever indebted to the heroine soul (chaste star!) who peradventure send me, with all her fraternity, the French original of just this choicest morsel so I could definitely pen it down here as a seasonable kindness to our whole parish!]
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It is said that Lévi-Strauss considered the work of Viveiros de Castro as highly innovative. In Castro’s From the Enemy’s Point of View we read sentences like this: “The invariant of the Tupi-Guarani cosmological structure is the metaphysical encompassment of the domain of the social by the macrodomain of the extrasocial [nature and supernature]. The interior of the socius and its values are subordinated to exteriority” (86-87). They challenge traditional sociological and anthropological views, which tend to understand ceremonies and rites as merely reflecting stable structures internal to a given society.
But on the whole how far does Viveiros de Castro's so called perspectivism go?
His conception of exteriority seems frustrating when compared to, for instance, Blanchot’s. This is a problem that goes beyond sociology and anthropology, and might have passed somewhat unnoticed even to Lévi-Strauss.
Is it legitimate to conceive of a radical exteriority while maintaining concepts such as presence, pure negativity, and a conception of time which is, in the end, linear?***
In key moments of his argumentation, Viveiros de Castro does appeal to concepts such as, on the one hand, “full presence” (210), “presence and plenitude,” and, on the other, “pure negativity,” even if he insists that what is important is the “middle term” between them (252). It is true that he characterizes becoming as “neither identity nor contradiction,” and calls it “an ontological restlessness” (270). But the fact that he doesn’t subordinate “the future to the past” (as Florestan Fernandes does) (278) means very little. In the end, he does something worse: he subordinates future and past to the vortex of the present, to the “temporal cycle of vengeance.” The latter is for him “an absolute present” (291), in which one is “effectively present” (292, original emphasis), and whose aim is the “future” ahead (306).
To put it bluntly, this is time conceived linearly and chronologically, as an arrow. In Deleuze, for instance (and differently), we would have Aion besides Chronos, and they both make up a kind of primordial chaos (Logique du sens, p. 13-14, 77-78). This chaos is made of residues, corporeal and incorporeal. Displayed against this scenario, the Araweté’s notion of specter (ta’o we) (which suffers a “double corruption” transforming itself into a “dead opossum” after the corruption of the cadaver) seems rather something “corporeal” — Artaud’s corps-passoire — than the incorporeal of ancient Stoicism as suggested by Castro (From the Enemy’s Point of View 205-206). The latter is similar only to Araweté’s notion of celestial soul. But Castro says that when the celestial soul is finally cannibalized and scalded by the gods in the sky, “mourning” comes “to an end” (214). Then where are the residues? Without residues, what would be the meaning of the living as “middle term”?
If my reading is fair, Castro’s “anthropological perspectivism” turns out to be flawed. What he calls “affirmation” (294) cannot be equated to Nietzsche’s. Castro’s conception is much more Hegelian (or rather romantic) than Nietzschean or truly post-structural.
There is, however, another Brazilian intellectual who confronted similar problems more effectively: Haroldo de Campos — he understood the thought of authors such as Derrida much more thoroughly. In books such as O Sequestro do Barroco na Formação da Literatura Brasileira, Haroldo truly challenged the basis of Brazilian traditional conceptions of culture, which have always depended on a linear conception of time and history (as elsewhere in the Occident). In anthropology, Aracy Lopes da Silva is also worth mentioning. In the end of her book Nomes e Amigos: da prática Xavante à uma reflexão sobre Jê (1986), she engaged with concepts such as "difference" and "alterity" in a quite singular way. One of her main references was Pierre Clastres' conception of "primitive war" (fundamental also to Deleuze and Guattari's "Traité de Nomadologie" in Mille Plateaux). Her ideas, however, were not fully developped.
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***Questions such as this emerge many times in the work of Derrida. I will quote just one passage which I have not referred elsewhere: "C'est cette evenementialité-là qu'il faut penser mais c'est elle qui résiste le mieux à ce que on appelle le concept... on ne la pensera pas tant qu'on se fiera... à une temporalité historique faite de l'enchaînement successif de présents identiques à eux-mêmes et d'eux-mêmes contemporains" (Spectres de Marx).
*****See also:
- Jaguanhém;
And also: